- Les futurs recrutés attendent leur affectation dès ce lundi
- Une organisation quasi militaire
- Jusqu’à 15 dans un appartementLes diplômés chômeurs ont les yeux rivés sur la Primature. Ils doivent être convoqués ce lundi pour l’intégration dans la fonction publique de plus de 4.000 d’entre eux. Ils sont titulaires d’un doctorat, d’un DESA ou d’un master spécialisé. Depuis l’annonce de la nouvelle et l’adoption d’un amendement qui impose le recrutement dans l’Administration sans concours, c’est l’apaisement.
Donc depuis le 1er mars, les marches incessantes sur le boulevard Moham-
med V à Rabat ont cessé. Les diplômés chômeurs avaient monté une Coordination nationale des groupes des cadres supérieurs en chômage. C’est cette instance qui a mené les négociations avec une cellule comprenant un gouverneur de la wilaya de Rabat et deux conseillers du Premier ministre (Abdeslam Bakari et Chiba Maâ Al Aïnine). L’accord obtenu prévoit l’intégration au sein de divers ministères de 2.884 diplômés de la promotion de 2009 et avant. Les 1.420 restants passeront par une formation dans le ministère de l’Education nationale, avant d’intégrer leurs postes en septembre prochain. Ils seront cadres supérieurs, classés à l’échelle 11.
Si ce gouvernement a pris l’habitude de consacrer aux diplômés chômeurs 10% du total des postes budgétaires de la loi de Finances, cette année le Premier ministre a voulu faire plus, soit près de 23%. «L’effort a été fait sur instructions de SM le Roi. D’ailleurs, pour le remercier, nous avons publié un communiqué de presse», affirme Badre-Eddine Laftouhi, secrétaire général de la Coordination.
A l’heure où nous mettions sous presse, personne ne sait dans quel ministère il va atterrir. Tous les départements seront concernés par cette opération. Les plus prisés sont l’Education nationale, les Finances (pour les généreuses primes), l’Intérieur, la Justice ou les Affaires étrangères. Les lieux d’affectation sont également les points noirs. Lors de ses négociations avec la cellule de la Primature, la Coordination a réclamé l’application de la politique de la régionalisation. En d’autres termes, les chômeurs souhaitent être affectés dans leurs villes d’origine. Certains le veulent pour subvenir aux besoins de leurs familles, d’autres pour leurs activités dans le domaine associatif local. Quelques-uns par contre préfèrent la capitale pour leurs plans de carrière dans la fonction publique.
Ces diplômés chômeurs viennent de toutes les régions du pays: Al Hoceima, Errachidia, Fès, Zagora, Tétouan, Ouazzane, Oujda, Marrakech, Sidi Kacem… Rabat compte un ou deux cas. Ils ont obtenu des diplômes dans diverses branches: physique-chimie, biologie, études islamiques, littérature arabe, droit… Il y a même un ingénieur de l’Ecole nationale d’industrie minérale et un autre de l’Institut agronome et vétérinaire Hassan II.Suite
samedi 19 mars 2011
Plongée dans l’univers des diplômés chômeurs
mercredi 2 mars 2011
Recrutement de 4300 cadres supérieurs en chômage au Maroc
Le 1er Mars étais et restera un jour inoubliable pour tous les cadres supérieurs en chômage,parce ce que c'est le jour où le gouvernement a annoncé le recrutement de 4300 diplômés chômeurs dans 122 etablissement de la fonction publique et semi-publique.
la joie a étais exprimé par tous ces cadres supérieurs en chantant l'hymne national marocain, et aussi c'étais un message d'amour pour notre cher et unique ROI Mohammed VI et pour notre pays le Maroc.
vendredi 25 février 2011
la paix sociale à tout prix
Hausse du budget de la compensation , promesses aux diplômés chômeurs , accord avec les greffiers en gréve ...........
le gouvernement multiplie les annonces rassurantes
Aprés une reunion lundi , avec des leaders de partis de l'opposition et de l'actuelle majorité , le Premier ministre a annoncé une serie de mesures sociales prises par le Conseil de gouvernement .
Abbas El fassi répond d'abord à l'urgence budgétaire pour la caisse de compensation , en ajoutant 15 milliards de dirhams aux 17 milliards de dépenses de subventions déjà prévues par la Loi de finances . Pour rappel , le prix du baril de pétrole (Brent) a dépassé depuis le debut du mois 100 dollars , alors que le budjet table sur une moyenne de 75 dollars . Par ailleurs , les stocks de blé tendre sont en chute , avec seulement six moi de réserves .
La deuxiéme annonce du gouvernement , par la voix de son chef , concerne les diplômés chômeurs . Abbas El Fassi leur promet des postes d'emploi . "l'effort du gouvernement dans ce domaine portera sur un nombre qui dépasse ce qui a ét réalisé au cours des ans 2008 , 2009 , 2010 " , indique un communiqué de la trés officielle agence MAP . signe supplémentaire de ce "pressant " souci social du gouvernement , le porte parole Khalid Naciri assure que " les negociations du prochain round du dialogue social débuteront aprés Aid Al Mawlid " . la premiére victoire syndicale a d'ailleurs été enregistrée par le Syndicat démocratique de la justice ( affilié a la FDT ) . lundi dernier , ce syndicat , qui a encadré la longue gréve des greffiers , a signé une tréve avec le gouvernement , couvrant tous les points de revendications .
Cette avalanche de concessions suffira - t'elle a éviter des manifestations ?
Par Youssef Ait Akdim . Revue"Tel quel"
le gouvernement multiplie les annonces rassurantes
Aprés une reunion lundi , avec des leaders de partis de l'opposition et de l'actuelle majorité , le Premier ministre a annoncé une serie de mesures sociales prises par le Conseil de gouvernement .
Abbas El fassi répond d'abord à l'urgence budgétaire pour la caisse de compensation , en ajoutant 15 milliards de dirhams aux 17 milliards de dépenses de subventions déjà prévues par la Loi de finances . Pour rappel , le prix du baril de pétrole (Brent) a dépassé depuis le debut du mois 100 dollars , alors que le budjet table sur une moyenne de 75 dollars . Par ailleurs , les stocks de blé tendre sont en chute , avec seulement six moi de réserves .
La deuxiéme annonce du gouvernement , par la voix de son chef , concerne les diplômés chômeurs . Abbas El Fassi leur promet des postes d'emploi . "l'effort du gouvernement dans ce domaine portera sur un nombre qui dépasse ce qui a ét réalisé au cours des ans 2008 , 2009 , 2010 " , indique un communiqué de la trés officielle agence MAP . signe supplémentaire de ce "pressant " souci social du gouvernement , le porte parole Khalid Naciri assure que " les negociations du prochain round du dialogue social débuteront aprés Aid Al Mawlid " . la premiére victoire syndicale a d'ailleurs été enregistrée par le Syndicat démocratique de la justice ( affilié a la FDT ) . lundi dernier , ce syndicat , qui a encadré la longue gréve des greffiers , a signé une tréve avec le gouvernement , couvrant tous les points de revendications .
Cette avalanche de concessions suffira - t'elle a éviter des manifestations ?
Par Youssef Ait Akdim . Revue"Tel quel"
jeudi 24 février 2011
Diplômés chômeurs : Abbas EL Fassi a pris un risque non calculé
Le dossier de l’intégration des diplômés chômeurs n’est pas confié au ministère de tutelle, à savoir celui de l’emploi piloté par Jamal Rhmani. Des sources dignes de foi au sein de ce département assurent que l’affaire est confiée à la primature est plus exactement à un haut fonctionnaire de Abbas El Fassi, à savoir un certain El Bekkari. Une situation visiblement anormale car un dossier pareil devrait être remis aux administration concernés (ministère de l’emploi, Anapec, OFPPT…)
Ceci étant, la primature est encore loin de trouver un terrain d’entente avec les diplômés chômeurs. En effet, nos sources précisent que les postes budgétaires sont en mesure d’être mobilisés pour les titulaires des masters et doctorats. Mais pour les licenciés, toutes branches confondues, la situation est encore floue. On ne sait pas encore si la primature serait en mesure de mobiliser les postes nécessaires à toute cette population assurent nos sources.
Ce n’est pas tout. Les diplômés chômeurs qui manifestaient quotidiennement devant le parlement pour demander « l’intégration immédiate et directe dans la fonction publique » demandent, aujourd’hui, à ce qu’ils soient intégrés en premier. Mais leurs interlocuteurs à la primature indiquent qu’il n’y a pas lieu d’installer une sélection préférentielle car « tous les lauréats ou diplômés sont des marocains », pour justifier une intégration sans se référer à la participation aux manifestations.
En plus, les diplômés chômeurs manifestant exigent toujours à ce qu’ils soient intégrés dans la fonction publique « sans concours ». La primature n’a pas encore trouvé un arrangement légal pour faire passer cette revendication, jugée absurde par plusieurs observateurs.
Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a pas encore de procédures claires à suivre pour un diplômé chômeurs pour qu’il puisse bénéficier de la promesse du Premier ministre. Ce qui laisse craindre des dérapages au niveau de l’attribution des postes.
Rappelons enfin que pour contenir la grogne sociale, le Premier ministre marocain a annoncé, il y a quelques semaines, l’injection de 15 milliards de DH supplémentaire dans la caisse de compensation. Objectif, stabiliser les prix. Quelques jours après il annonce le recrutement des diplômés chômeurs. L’annonce, pour le moins spectaculaire, demeure encore difficilement réalisable, comme nous l’assurent des sources proches du dossier. MarocEco.ma
dimanche 20 février 2011
Le gouvernement promet d’accélérer le rythme des réformes sociales
Le Premier ministre Abbas El Fassi a indiqué, mardi 15 février, suite à une rencontre à Rabat avec les partis politiques de l’opposition et de la majorité représentés au Parlement, avoir informé les dirigeants de ces formations que tous les départements ministériels se sont mobilisés pour satisfaire les doléances des diplômés chômeurs en matière d’emploi, notant que l’effort qui sera déployé par le gouvernement dans ce domaine portera sur un nombre qui dépasse ce qui a été réalisé au cours des années 2008, 2009 et 2010.
Règlement des modalités d'embauche des diplômés chômeurs
La Coordination nationale des docteurs en chômage au Maroc a fait état de son adhésion à la décision de régler, à partir du 1er mars prochain, les modalités pratiques liées au recrutement des cadres supérieurs au chômage.
Dans un communiqué parvenu, samedi à la MAP, la Coordination s'est félicitée des efforts du gouvernement, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, visant à "répondre à nos revendications légitimes pour une intégration directe dans la fonction publique et la gestion des différents aspects liés à ce dossier"...suite
Dans un communiqué parvenu, samedi à la MAP, la Coordination s'est félicitée des efforts du gouvernement, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, visant à "répondre à nos revendications légitimes pour une intégration directe dans la fonction publique et la gestion des différents aspects liés à ce dossier"...suite
Les groupes nationaux des cadres supérieurs au chômage ont exprimé, lundi, leur «refus catégorique de toute exploitation politique» de leurs revendications sociales.
Les groupes nationaux des cadres supérieurs au chômage ont exprimé, lundi, leur «refus catégorique de toute exploitation politique» de leurs revendications sociales. Ces groupes ont réaffirmé le caractère purement social de leurs revendications, à savoir l’intégration globale et directe dans la fonction publique. Ils se sont félicités de la formule annoncée, lors de la réunion du 10 février avec le gouvernement, en vue du règlement du dossier des cadres supérieurs au chômage, en fixant la date du 1er mars pour entamer la phase technique portant sur l’intégration directe de ces cadres au sein des administrations sans concours et selon la procédure en vigueur...suite
mardi 15 février 2011
lundi 14 février 2011
Les Cadres supérieurs refusent l’intégration sous étiquette politique
A l'issu du dialogue social qui a réuni les représentants des diplômés en chômage d'une part et la commission gouvernementale composée du conseiller du premier Ministre en la personne de...suite
dimanche 13 février 2011
Les Cadres supérieurs refusent leur intégration sous toute étiquette politique
A l'issu du dialogue social qui a réuni les représentants des diplômés en chômage d'une part et la commission gouvernementale composée du conseiller du premier Ministre en la personne de Mr. Abdeslam BEKKARI, du représentant du Ministre de la modernisation des secteurs et du Wali de la Préfecture de Rabat, Salé-Zemmour-Zaïr d'autre part, il a été convenu que l'annonce définitive des débats est fixée au 1 Mars 2011. Ladite commission affirme par ailleurs, l'annulation du décret portant sur le concours obligatoire et le recrutement sans conditions de cette classe de diplômés dans la fonction publique.
Les représentants des diplômés en chômage qui manifestent à Rabat ne tolèrent en aucun moment que l'action menée sur le terrain ne soit détournée de son cadre revendicatif et exploitée pour des fins politiques pour éviter tout amalgame.
A cet effet, un communiqué commun a été élaboré en la circonstance par les groupes des cadres supérieurs en chômage (Al Ittihad, Achouâla, Assomoud, Arrabita, Al Moustakbal, Annidal, Al Ghad, Al Izza) et adressé à la MAP dont la teneur est la suivante :
1-Acceptation des accords de principe des résolutions du 10.2.2011 concernant l'intégration de tous les groupes de diplômés en chômage.
2-Le maintien des revendications du droit au travail.
3-Le refus de toute forme d'intégration contraire avec le dossier revendicatif.
Eu égard à ce qui précède, les associations des diplômés concernés réitèrent leur position quant aux accords conclus au préalable avec la commission gouvernementale en charge du dossier et dégagent leur responsabilité en ca d'éventuels dérapages.
Par Nadia DERBALI
du Groupe Al Moustakbal
jeudi 10 février 2011
Conférence de presse
Les responsables des associations des cadres supérieurs en
chômage à savoir : Al Moustakbal, Al Ittihad,Assomoud, Arrabita, Annidal, El Ghad, Attomouh, Al Itissam, Al Machaâl, Al Azima, Al Izza, ont organisé une conférence de presse le Jeudi 3 Février 2011 à partir de 15 heures au centre culturel « Mehdi Ben Barka « à Rabat sous le thème : « Dossier revendicatif des diplômés chômeurs « à la lumière de la crise actuelle.
Cette initiative a réuni des militants de différentes associations de diplômés en chômage, des centrales syndicales, des médias, des responsables de différents partis politiques et plusieurs autres organisations.
A travers son discours, le responsable a tout d’abord remercié l’assistance pour s’attaquer au problème qui touche la classe de ces diplômés, et s’attarder longuement
sur les revendications suivantes :
- L’abrogation de l’Article 22 du Code de la fonction publique
- L’abrogation de l’Article 22 du Code de la fonction publique
- Le recrutement immédiat et sans conditions de ces diplômés dans le secteur public
- La mise en place d’un plan d’urgence pour le dénouement de cette affaire
Tout au long du débat, le responsable n’a pas manqué de dénoncer vivement les répressions des forces de l’ordre à l’encontre des cadres supérieurs en chômage qui ont fait quelque 300 blessés. Et de signaler en revanche, les engagements pris par le Premier Ministre, et le Ministre de la communication et porte parole du Gouvernement pour mettre fin au calvaire de ces diplômés.
Parmi les intervenants on note le Professeur Mohamed NOUHI de l’association des droits de l’homme, Mr. Abdelkader EL KHIHELN secrétaire général de la jeunesse istiqlalienne, Mr. Abdelaziz BAHI de la CDT et enfin Abdelhamid CHABAT de l’UGTM qui ont appuyé avec vigueur les revendications de cette classe de diplômés et dénoncé vivement le manque de dialogue social pour venir à bout de cette crise. Ce syndicaliste très militant a souligné par ailleurs que le soutien de la confédération à laquelle il appartient va en particulier à la classe défavorisée, tout en affirmant que le budget actuel de l’état prévoit la création de quelques 4000 postes parmi ces diplômés et par conséquent, il convient de prendre des mesures urgentes pour clore ce dossier.
Enfin, l’intervention des responsables de ces associations de diplômés a été une fois de plus, une occasion pour éclaircir davantage les points traités au cours de cette réunion pour qu’en définitive, la proclamation des résultats soit fixée au 10 Février 2011.
Par Nadia DERBALI
du Groupe Al Moustakbal
La trêve des diplômés en chômage
Une séance de travail a été tenue le Jeudi 20.1.2011 au siège de l’UGTM à Rabat avec le conseiller du premier Ministre, le représentant du Wali de la Préfecture Rabat-Salé , Zemmour-Zair, et le représentant du Ministre du travail et de la formation des cadres. Cette réunion à laquelle ont assisté tous les responsables des différentes associations, s’inscrit dans le cadre de lutte contre l’exclusion des diplômés.
Dans son allocution, le conseiller du premier Ministre a donné lecture à l’assistance du contenu de la lettre émanant du Premier Ministre qui prévoit en autre, l’attribution des quotas qui seront alloués à cette classe de diplômés dans un proche avenir et demandé la signature des listes définitives comportant les noms de tous les postulants par les membres de la cellule de crise, mise en place à cet effet.
Les intervenants ont par ailleurs affirmé que le dossier revendicatif de ces diplômés est entré dans sa phase finale et que les ministères saisis pour l’occasion étudient la possibilité de recrutement de la totalité des cadres supérieurs en chômage, telle est la stratégie adoptée par le Gouvernement pour réduire le taux de chômage dans le milieu de ces diplômés.
A l’issue des discussions, les membres de cette cellule ont invité les revendicateurs à suspendre temporairement leurs activités pour ne plus manifester comme par le passé et permettre aux administrations publiques de donner suite à la demande du Gouvernement dont les résultats seront connus le 10 Février 2011.
Cependant, une conférence sera donnée en la circonstance par les responsables des différents groupes de diplômés dans les jours à venir dont la date sera communiquée aux militants au moment opportun.
Par Nadia DERBALI
Du Groupe Al Moustakbal
jeudi 3 février 2011
Reportage : Diplômés-chômeurs : travailler ou mourir !
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Reportage : Diplômés-chômeurs : travailler ou mourir !
Pourtant, c’est l’espoir qui les a fait venir de toutes les régions du royaume en quête d’une affectation aux différents secteurs publics. Samir a quitté sa famille à Oujda pour rallier le groupe «Al Moustaqbal» dont il est actuellement le secrétaire général. «J’ai obtenu mon DESA en biochimie et entamé ma thèse de doctorat. Mais peu de temps après, j’ai dû laisser tomber ma thèse pour venir à Rabat. J’ai besoin d’un travail plus que d’une recherche», dit-il avec amertume. La présence et la participation effective aux manifestations est une contrainte dont les inscrits doivent s’acquitter. Et pour cause, des absences répétitives peut leur valoir d’être rayés de la liste des demandeurs d’emploi qui est soigneusement mise à jour par les coordonnateurs des groupes et remise à la Primature en vue d’un recrutement dans la fonction publique.
«Des camarades à moi de la même spécialité ont intégré le ministère de la Santé. Je ne sais pas si j’aurais la même chance», se demande Samir. Et de préciser que le critère de l’âge et de l’ancienneté du diplôme comptent énormément dans l’embauche.
La lueur d’espoir
Avec son DESA obtenu en 2004 et sa trentaine affichée, Samir espère bientôt intégrer une administration. «La Primature nous a promis, lors d’une réunion fin janvier, de nous présenter, le 10 février prochain, des solutions pour nous sortir de cette impasse. On connaîtra, à l’occasion, le nombre de postes consacrés aux diplômés chômeurs. C’est une urgence, car l’écrasante majorité d’entre nous est obligée de se débrouiller pour vivre au jour le jour. Certains s’improvisent vendeurs ambulants dans l’ancienne médina de Rabat et dans les souks, d’autres, plus chanceux, donnent des cours de soutien d’une manière discontinue. Nos conditions de vie à tous sont misérables», se lamente le secrétaire général du groupe «Al Moustaqbal». Et de poursuivre : «Nous devons économiser le peu que nous avons pour louer des petites chambres que nous partageons à trois ou quatre. Plusieurs d’entre nous n’ont même pas dix dirhams en poche et n’arrivent plus à s’acquitter de leur contribution mensuelle à la caisse». Ces caisses sont pourtant essentielles pour la bonne marche de ces groupes. Elles sont utilisées en cas d’urgence lorsque des membres des groupes se retrouvent à l’hôpital (pour des fractures, la plupart du temps) après de violents affrontement avec la police.
«La pression donne de bons résultats. Après en moyenne un à deux ans de militantisme dans ces groupes, on aboutit à un recrutement dans la fonction publique», assure Hicham, en connaissance de cause. Ainsi, 1.132 manifestants sont devenus fonctionnaires de l’Etat en 2009. Cette année, on leur accorderait 1.880 postes. «J’espère qu’on nous proposera une intégration globale. Dans mon groupe Al Ittihad, qui comptait 315 diplômés, on a pris l’an dernier près de 150 membres. Tandis que le reste a eu l’effet d’un choc. Nous nous sommes senti exclus !», confie Abdelwahed El Bouidiri, titulaire d’un DESA en sciences politiques. Pour ce dernier et pour les autres aussi, si la rencontre du 10 février aboutit à une déception, il faudra s’attendre au pire. «Ce sera la catastrophe ! Après avoir constaté la volonté affichée du gouvernement pour le dialogue, nous avons maintenu le calme depuis ces deux dernières semaines...Suitehttp://www.lesoir-echos.com/2011/02/03/reportage-diplomes-chomeurs%E2%80%89-travailler-ou-mourir%E2%80%89/
mardi 1 février 2011
Le gouvernement marocain traite à bras-le-corps la question des diplômés-chômeurs
Le gouvernement traite à bras-le-corps la question des diplômés-chômeurs, a souligné le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri.
«La question des diplômés-chômeurs est une problématique importante que nous traitons à bras le corps et que nous avons l’intention de résoudre avec la compréhension et l’accompagnement positifs de tous les concernés y compris les diplômés-chômeurs», a déclaré M. Naciri lors d’un point de presse à l’issue du conseil de gouvernement.
«Nous sommes en train de réfléchir pour trouver les solutions les plus appropriées et quelles que soient les difficultés, nous avons pris le dossier à bras le corps et nous allons le résoudre ensemble «, a affirmé le ministre qui répondait à une question sur le problème des diplômés-chômeurs qui a été à l’origine des évènements en Tunisie.
«Notre objectif n’est pas de continuer de voir les diplômés-chômeurs s’exprimer librement devant le parlement même si cela prouve qu’il y a une liberté d’expression», a-t-il ajouté.
«Il est évident, a-t-il dit, que nous ne saurions être satisfaits de former des diplômés qui ne soient pas insérés dans le marché du travail «.
«La gouvernance marocaine n’est pas en train de prendre en considération ce qui s’est passé en Tunisie. Si nous agissons pour aller au-devant des revendications exprimées par la population dans toutes ses composantes, et que nous considérons comme légitimes, c’est parce que le Maroc est engagé dans le processus de démocratie, de construction de l’Etat de droit, de liberté d’expression, d’ouverture du champ politique depuis très longtemps», a-t-il dit.
«La question des diplômés-chômeurs est une problématique importante que nous traitons à bras le corps et que nous avons l’intention de résoudre avec la compréhension et l’accompagnement positifs de tous les concernés y compris les diplômés-chômeurs», a déclaré M. Naciri lors d’un point de presse à l’issue du conseil de gouvernement.
«Nous sommes en train de réfléchir pour trouver les solutions les plus appropriées et quelles que soient les difficultés, nous avons pris le dossier à bras le corps et nous allons le résoudre ensemble «, a affirmé le ministre qui répondait à une question sur le problème des diplômés-chômeurs qui a été à l’origine des évènements en Tunisie.
«Notre objectif n’est pas de continuer de voir les diplômés-chômeurs s’exprimer librement devant le parlement même si cela prouve qu’il y a une liberté d’expression», a-t-il ajouté.
«Il est évident, a-t-il dit, que nous ne saurions être satisfaits de former des diplômés qui ne soient pas insérés dans le marché du travail «.
«La gouvernance marocaine n’est pas en train de prendre en considération ce qui s’est passé en Tunisie. Si nous agissons pour aller au-devant des revendications exprimées par la population dans toutes ses composantes, et que nous considérons comme légitimes, c’est parce que le Maroc est engagé dans le processus de démocratie, de construction de l’Etat de droit, de liberté d’expression, d’ouverture du champ politique depuis très longtemps», a-t-il dit.
dimanche 30 janvier 2011
Réunion du Conseil central de la CISA à Casablanca : Le chômage des jeunes au cœur des préoccupations
La Confédération internationale des syndicats des travailleurs arabes (CISA) a tenu, jeudi à Casablanca, son conseil central avec la participation de plus d'une centaine de participants représentant différentes délégations de pays arabes. Ce conseil, qui a connu également la participation de représentants de l'Organisation arabe du travail (OAT), l'Organisation internationale du travail (OIT) et de l'Organisation de l'unité syndicale africaine (OUSA), a examiné le rapport d'activités du Secrétariat général pour l'année 2010, les orientations et le plan d'action 2011 ainsi qu'un certain nombre de sujets qui dominent l'actualité de la scène arabe.
Dans une allocution lue en son nom, le ministre de l'emploi et de la formation professionnelle, Jamal Rhmani, a mis en avant l'expérience marocaine dans le domaine syndicale, conformément aux orientations de SM le Roi Mohammed VI visant le renforcement de la démocratie, des droits de l'homme et de la liberté d'expression.
Il a souligné que ces choix sont énoncés dans le Code du travail à travers l'approbation de plusieurs mécanismes, d'institutions et de structure tripartite nationale pour le dialogue et la consultation des questions sur l'emploi dans le secteur privé ainsi que les lois régissant la perception des institutions publiques liées aux questions de la formation professionnelle et la couverture sociale et médicale.
Il a souligné que ces mécanismes reflètent l'orientation du Royaume à travers la consolidation du dialogue social, la participation et la consultation des plans et stratégies de développement ou encore prendre des décisions importantes ayant des effets positifs sur les plans social et économique.
Le ministre a fait savoir que même si le monde arabe dispose de ressources naturelles et humaines et de nombreuses capacités et mécanismes, les indicateurs de croissance restent toujours faibles, le taux de chômage élevé et les programmes de l'éducation inadaptés aux exigences du marché du travail, estimant que le marché commun arabe reste toujours un rêve.
Il a rappelé, à cet égard, les recommandations de la première conférence régionale sur le dialogue social dans les pays arabes, tenue en décembre dernier à Rabat, qui ont appelé en particulier à fournir une ambiance générale permettant un dialogue social efficace et sérieux et élaborant un cadre législatif et institutionnel pour la promotion du dialogue social avec un élargissement de ses pouvoirs.
Pour sa part, le président de la CISA, Mohamed Chaâbane, a tenu à expliquer que les problèmes de la région arabe sont dus au taux élevé du chômage, au faible niveau de l'éducation ainsi qu'à la marginalisation des jeunes en matière politique.
Classe ouvrière
Il a appelé, par ailleurs, a adopter les recommandations de l'OAT afin de réduire les déséquilibres dans la région arabe, sous l'effet des conséquences de la mondialisation et de la crise économique internationale, soulignant la nécessité d'intensifier les actions du monde syndical arabe à travers la Fédération Internationale des Syndicats Arabes.
D'autre part, le directeur de l'OAT, Ahmed Lokman, a souligné l'importance de cette réunion tenue sous des événements observés dans certains pays arabes, ajoutant que ces événements ne sont que le résultat de l'impact de la crise financière et économique mondiale sur les masses populaires.
Il a, par la suite, invité le Secrétaire général de la Fédération internationale des syndicats arabes, Rajab Maatouk, à poursuivre les efforts afin de soutenir l'action syndicale à travers l'amélioration des conditions de la classe ouvrière, mettant l'accent sur le soutien de l'Union des causes du monde arabe notamment celles de la Palestine, du Liban, de l'Irak, du Soudan et de la Somalie.
Pour sa part, le Secrétaire général de l'Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik, a souligné la nécessité d'intensifier les actions et la lutte dans le cadre de la Fédération internationale des syndicats arabes, afin de construire un nouvel avenir arabe qui met un terme à la division et à la dépendance. Organisée par la Fédération marocaine du travail, cette rencontre, qui a pris fin hier, vendredi, courant, mettra la lumière sur la situation politique et économique dans le monde arabe et sur la détérioration des conditions de la classe ouvrière arabe. La Confédération internationale des syndicats des travailleurs arabes est basée à Damas (Syrie) et regroupe les organisations syndicales de pays arabes.
Dans une allocution lue en son nom, le ministre de l'emploi et de la formation professionnelle, Jamal Rhmani, a mis en avant l'expérience marocaine dans le domaine syndicale, conformément aux orientations de SM le Roi Mohammed VI visant le renforcement de la démocratie, des droits de l'homme et de la liberté d'expression.
Il a souligné que ces choix sont énoncés dans le Code du travail à travers l'approbation de plusieurs mécanismes, d'institutions et de structure tripartite nationale pour le dialogue et la consultation des questions sur l'emploi dans le secteur privé ainsi que les lois régissant la perception des institutions publiques liées aux questions de la formation professionnelle et la couverture sociale et médicale.
Il a souligné que ces mécanismes reflètent l'orientation du Royaume à travers la consolidation du dialogue social, la participation et la consultation des plans et stratégies de développement ou encore prendre des décisions importantes ayant des effets positifs sur les plans social et économique.
Le ministre a fait savoir que même si le monde arabe dispose de ressources naturelles et humaines et de nombreuses capacités et mécanismes, les indicateurs de croissance restent toujours faibles, le taux de chômage élevé et les programmes de l'éducation inadaptés aux exigences du marché du travail, estimant que le marché commun arabe reste toujours un rêve.
Il a rappelé, à cet égard, les recommandations de la première conférence régionale sur le dialogue social dans les pays arabes, tenue en décembre dernier à Rabat, qui ont appelé en particulier à fournir une ambiance générale permettant un dialogue social efficace et sérieux et élaborant un cadre législatif et institutionnel pour la promotion du dialogue social avec un élargissement de ses pouvoirs.
Pour sa part, le président de la CISA, Mohamed Chaâbane, a tenu à expliquer que les problèmes de la région arabe sont dus au taux élevé du chômage, au faible niveau de l'éducation ainsi qu'à la marginalisation des jeunes en matière politique.
Classe ouvrière
Il a appelé, par ailleurs, a adopter les recommandations de l'OAT afin de réduire les déséquilibres dans la région arabe, sous l'effet des conséquences de la mondialisation et de la crise économique internationale, soulignant la nécessité d'intensifier les actions du monde syndical arabe à travers la Fédération Internationale des Syndicats Arabes.
D'autre part, le directeur de l'OAT, Ahmed Lokman, a souligné l'importance de cette réunion tenue sous des événements observés dans certains pays arabes, ajoutant que ces événements ne sont que le résultat de l'impact de la crise financière et économique mondiale sur les masses populaires.
Il a, par la suite, invité le Secrétaire général de la Fédération internationale des syndicats arabes, Rajab Maatouk, à poursuivre les efforts afin de soutenir l'action syndicale à travers l'amélioration des conditions de la classe ouvrière, mettant l'accent sur le soutien de l'Union des causes du monde arabe notamment celles de la Palestine, du Liban, de l'Irak, du Soudan et de la Somalie.
Pour sa part, le Secrétaire général de l'Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik, a souligné la nécessité d'intensifier les actions et la lutte dans le cadre de la Fédération internationale des syndicats arabes, afin de construire un nouvel avenir arabe qui met un terme à la division et à la dépendance. Organisée par la Fédération marocaine du travail, cette rencontre, qui a pris fin hier, vendredi, courant, mettra la lumière sur la situation politique et économique dans le monde arabe et sur la détérioration des conditions de la classe ouvrière arabe. La Confédération internationale des syndicats des travailleurs arabes est basée à Damas (Syrie) et regroupe les organisations syndicales de pays arabes.
samedi 29 janvier 2011
L'Afrique du nord parmi les champions du monde en termes de...chômage
L’Afrique du Nord tout comme les autres régions du monde a été au cœur de l’analyse sur la les tendances du marché mondial de l’emploi réalisée par le Bureau International du Travail et publiée récemment dans son rapport annuel. La région affiche un des taux de chômage les plus élevés au monde et le Maroc ne fait pas exception.
Le Bureau international du travail (BIT) a récemment publié son rapport annuel intitulé : Les Tendances mondiales de l’emploi : le défi d’une reprise de l’emploi. Il donne les dernières estimations mondiales et régionales de l’emploi et du chômage. En prenant en considération les tendances et des prévisions macroéconomiques, les rapports Tendances mondiales de l’emploi passent en revue les perspectives qui se profilent à court terme pour les marchés du travail à travers le monde.
Premier enseignement : la reprise sur les marchés de l’emploi est très hétérogène, un chômage élevé persistant et un découragement des pays développés, avec parallèlement une « hausse de l’emploi et un nombre très élevé de travailleurs pauvres et de travailleurs occupant des emplois vulnérables dans les pays en développement ». Une reprise de l'activité au niveau mondial est à noter; certains indicateurs comme le PIB mondial, la consommation et les marchés boursieurs ont enregistré des hausses en 2010, « dépassant les niveaux d’avant crise ». En même temps, le rapport indique qu'en 2010, «, 205 millions de personnes étaient au chômage dans le monde, soit un taux global de 6,2%, contre 6,3% en 2009 et 5,6% en 2007 juste avant que la crise mondiale n’éclate. Le BIT prévoit en 2011, un taux mondial de chômage de 6,1%, donc 203,3 millions de chômeurs dans le monde. »
La situation en Afrique du Nord
L’analyse de la situation en Afrique du nord fait ressortir une légère augmentation du PIB régional de 3.5% (avec 2.4 en Lybie et 4.9% au Maroc) due à une forte exportation du pétrole et la croissance du tourisme en Egypte, Tunisie et Maroc.
En dépit de cette évolution, le taux de chômage de la région, considéré aujourd’hui comme un des plus élevés dans le monde est pratiquement resté tel quel avec 9,9% en 2009 et 9,8% en 2010. Seul le Moyen Orient dépasse l'Afrique du nord, avec 10,3% de chômage estimé pour 2010. Les cas des jeunes et des femmes sont les plus alarmants. Le taux de femmes au chômage en 2010 est estimé à 15% et celui des hommes à 7,8%, tandis que celui de jeunes est à 23,6%. Par ailleurs le secteur informel très prononcé accroît considérablement l’emploi vulnérable.
En outre, le secteur agricole reste jusqu’ici la carte principale jouée par les gouvernements de la région pour la création de l’emploi. Mais ceci reste l’apanage d’une minorité, car la plupart des jeunes ayant reçu des formations, ont construit des profils différents.
Les prévisions affichent une croissance économique de 5,9% en 2011, car les exportateurs de pétrole prévoient une augmentation de la demande, ce qui améliorerait la balance extérieure des pays.
Le Maroc dans tout ça
Bien que le pays de Mohammed VI enregistre la croissance du PIB la plus élevée au Maghreb (4,9% en 2010), la question de l’emploi reste une préoccupation sociale majeure. Estimé à 9,1 en 2009, le taux de chômage est passé en 2010 à 9,8% en 2010. Cette évolution nationale a totalement suivi celle de la région qui elle aussi de 9,8%. Selon le Haut Commissariat au Plan, en 2009, le taux de chômage chez les jeunes de 15 à 24 ans était de 17,9% et de l’ordre de 12,7% chez les jeunes de 25 à 34 ans.
A situation « extrême », solution « extrême » ?
En réponse à l’état du marché marocain de l’emploi, Abbas El Fassi, Premier ministre marocainn, a institué un quota de 10% pour les diplômés chômeurs au niveau du recrutement dans l’administration publique en 2011 et 2012, soit 1880 emplois cette année.
Mais cela n'est qu'une mesure qui devra être suivie d'autres qui aideraient à restructurer en profondeur le marché du travail. Un des enseignements du rapport de l'OIT pour la région de l'Afrique du nord est que la productivité n'augmente pas assez pour permettre une augmentation importante de salaires ou encore l'expansion des systèmes de protection sociale. Une vérité aussi pour le Maroc.
Le Bureau international du travail (BIT) a récemment publié son rapport annuel intitulé : Les Tendances mondiales de l’emploi : le défi d’une reprise de l’emploi. Il donne les dernières estimations mondiales et régionales de l’emploi et du chômage. En prenant en considération les tendances et des prévisions macroéconomiques, les rapports Tendances mondiales de l’emploi passent en revue les perspectives qui se profilent à court terme pour les marchés du travail à travers le monde.
Premier enseignement : la reprise sur les marchés de l’emploi est très hétérogène, un chômage élevé persistant et un découragement des pays développés, avec parallèlement une « hausse de l’emploi et un nombre très élevé de travailleurs pauvres et de travailleurs occupant des emplois vulnérables dans les pays en développement ». Une reprise de l'activité au niveau mondial est à noter; certains indicateurs comme le PIB mondial, la consommation et les marchés boursieurs ont enregistré des hausses en 2010, « dépassant les niveaux d’avant crise ». En même temps, le rapport indique qu'en 2010, «, 205 millions de personnes étaient au chômage dans le monde, soit un taux global de 6,2%, contre 6,3% en 2009 et 5,6% en 2007 juste avant que la crise mondiale n’éclate. Le BIT prévoit en 2011, un taux mondial de chômage de 6,1%, donc 203,3 millions de chômeurs dans le monde. »
La situation en Afrique du Nord
L’analyse de la situation en Afrique du nord fait ressortir une légère augmentation du PIB régional de 3.5% (avec 2.4 en Lybie et 4.9% au Maroc) due à une forte exportation du pétrole et la croissance du tourisme en Egypte, Tunisie et Maroc.
En dépit de cette évolution, le taux de chômage de la région, considéré aujourd’hui comme un des plus élevés dans le monde est pratiquement resté tel quel avec 9,9% en 2009 et 9,8% en 2010. Seul le Moyen Orient dépasse l'Afrique du nord, avec 10,3% de chômage estimé pour 2010. Les cas des jeunes et des femmes sont les plus alarmants. Le taux de femmes au chômage en 2010 est estimé à 15% et celui des hommes à 7,8%, tandis que celui de jeunes est à 23,6%. Par ailleurs le secteur informel très prononcé accroît considérablement l’emploi vulnérable.
En outre, le secteur agricole reste jusqu’ici la carte principale jouée par les gouvernements de la région pour la création de l’emploi. Mais ceci reste l’apanage d’une minorité, car la plupart des jeunes ayant reçu des formations, ont construit des profils différents.
Les prévisions affichent une croissance économique de 5,9% en 2011, car les exportateurs de pétrole prévoient une augmentation de la demande, ce qui améliorerait la balance extérieure des pays.
Le Maroc dans tout ça
Bien que le pays de Mohammed VI enregistre la croissance du PIB la plus élevée au Maghreb (4,9% en 2010), la question de l’emploi reste une préoccupation sociale majeure. Estimé à 9,1 en 2009, le taux de chômage est passé en 2010 à 9,8% en 2010. Cette évolution nationale a totalement suivi celle de la région qui elle aussi de 9,8%. Selon le Haut Commissariat au Plan, en 2009, le taux de chômage chez les jeunes de 15 à 24 ans était de 17,9% et de l’ordre de 12,7% chez les jeunes de 25 à 34 ans.
A situation « extrême », solution « extrême » ?
En réponse à l’état du marché marocain de l’emploi, Abbas El Fassi, Premier ministre marocainn, a institué un quota de 10% pour les diplômés chômeurs au niveau du recrutement dans l’administration publique en 2011 et 2012, soit 1880 emplois cette année.
Mais cela n'est qu'une mesure qui devra être suivie d'autres qui aideraient à restructurer en profondeur le marché du travail. Un des enseignements du rapport de l'OIT pour la région de l'Afrique du nord est que la productivité n'augmente pas assez pour permettre une augmentation importante de salaires ou encore l'expansion des systèmes de protection sociale. Une vérité aussi pour le Maroc.
vendredi 28 janvier 2011
Arrêtez...
Arrêtez le mal avant qu'il n'existe,calmez le désordre avant qu'il s'eclate
dimanche 23 janvier 2011
1880 postes à des jeunes diplômés-chômeurs : Le Maroc a-t-il retenu les leçons de la révolution tunisienne?
Décidément au Maghreb, la création d’emplois semble être la nouvelle trouvaille des politiques pour contenir les frustrations de jeunes qui pataugent dans le chômage. L’ex président Ben Ali, avant d’être déchu par la révolution du jasmin, pensait dissuader les manifestants en leur annonçant la création de 300 000 emplois. Une décision qui était tombée dans l’oreille de sourds, tant elle semblait irréaliste. Des jeunes tunisiens qui étaient animés d’une seule volonté ; le bouter hors du pouvoir.
Ne pas se laisser entraîner dans une logique similaire qu'en Tunisie et prévenir toute contagion, on pourrait ainsi résumer l'annonce de la nouvelle décision du Premier ministre marocain. En effet, après avoir rencontré les représentants des diplômés chômeurs, Abbas El Fassi a décidé d’instaurer un quota de 10% pour eux au niveau des recrutements dans l’administration publique en 2011 et 2012. Ce qui reviendrait à leur octroyer 1880 emplois cette année, révèle la Vie éco dans son édition de ce vendredi. En posant cet acte, le chef du gouvernement use de son pouvoir discrétionaire et prend le contrepied de la législation sur la fonction publique ; une loi qui stipulait que le concours est la condition sine qua non pour tout prétendant à un poste au niveau de l’administration.
D’ailleurs pour accélérer la procédure, le Premier ministre a envoyé des correspondances à bon nombre de départements tels que : la justice, l’enseignement, l’intérieur et l’administration pénitentiaire pour leur demander d’intégrer ces jeunes dans leur staff. Cette décision qui primerait sur l’intérêt général au détriment de la loi, sonne aussi comme une réponse aux nombreuses manifestations des chômeurs. Les sit-in réguliers de diplômés sans emplois devant le Parlement à Rabat font en effet de plus en plus partie du décor urbain.
Il faut cependant reconnaître que la mesure n'est pas nouvelle au Maroc. L'année passée, le Premier ministre avait déjà fait bénéficier de cette dérogation à 1265 diplômés-chômeurs. Ainsi, si l'a mesure n'a rien d'extraordinaire, le timing n'en est pas moins anodin. Depuis que Ben Ali s'est enfui de Tunisie, le monde a les yeux rivés sur le Maghreb et le monde arabe. La thèse de l'effet domino a fait le tour de la presse internationale. Pour contrer les effets de contagion, il faut du concret, et voilà que le Premier ministre a pu en faire l'annonce.
La situation actuelle des jeunes chômeurs marocains, même si elle n’a rien à envier au calvaire de leurs homologues tunisien (un diplôme sur trois sans emploi), n’en n’est pas moins précaire. Selon le Haut Commissariat au Plan, en 2009 le taux de chomage chez les jeunes de 15-24 ans est de 17,9% et il est de l'ordre de 12,7% chez les jeunes de 25-34 ans.
Après donc la baisse des prix des denrées de première nécessité dans beaucoup de pays au Maghreb et l’octroi d’indemnités aux chômeurs en Algérie, les offres d’emploi semblent être à l’heure au Maroc.
vendredi 21 janvier 2011
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