dimanche 30 janvier 2011

Réunion du Conseil central de la CISA à Casablanca : Le chômage des jeunes au cœur des préoccupations

La Confédération internationale des syndicats des travailleurs arabes (CISA) a tenu, jeudi à Casablanca, son conseil central avec la participation de plus d'une centaine de participants représentant différentes délégations de pays arabes. Ce conseil, qui a connu également la participation de représentants de l'Organisation arabe du travail (OAT), l'Organisation internationale du travail (OIT) et de l'Organisation de l'unité syndicale africaine (OUSA), a examiné le rapport d'activités du Secrétariat général pour l'année 2010, les orientations et le plan d'action 2011 ainsi qu'un certain nombre de sujets qui dominent l'actualité de la scène arabe.
Dans une allocution lue en son nom, le ministre de l'emploi et de la formation professionnelle, Jamal Rhmani, a mis en avant l'expérience marocaine dans le domaine syndicale, conformément aux orientations de SM le Roi Mohammed VI visant le renforcement de la démocratie, des droits de l'homme et de la liberté d'expression.
Il a souligné que ces choix sont énoncés dans le Code du travail à travers l'approbation de plusieurs mécanismes, d'institutions et de structure tripartite nationale pour le dialogue et la consultation des questions sur l'emploi dans le secteur privé ainsi que les lois régissant la perception des institutions publiques liées aux questions de la formation professionnelle et la couverture sociale et médicale.
Il a souligné que ces mécanismes reflètent l'orientation du Royaume à travers la consolidation du dialogue social, la participation et la consultation des plans et stratégies de développement ou encore prendre des décisions importantes ayant des effets positifs sur les plans social et économique.
Le ministre a fait savoir que même si le monde arabe dispose de ressources naturelles et humaines et de nombreuses capacités et mécanismes, les indicateurs de croissance restent toujours faibles, le taux de chômage élevé et les programmes de l'éducation inadaptés aux exigences du marché du travail, estimant que le marché commun arabe reste toujours un rêve.
Il a rappelé, à cet égard, les recommandations de la première conférence régionale sur le dialogue social dans les pays arabes, tenue en décembre dernier à Rabat, qui ont appelé en particulier à fournir une ambiance générale permettant un dialogue social efficace et sérieux et élaborant un cadre législatif et institutionnel pour la promotion du dialogue social avec un élargissement de ses pouvoirs.
Pour sa part, le président de la CISA, Mohamed Chaâbane, a tenu à expliquer que les problèmes de la région arabe sont dus au taux élevé du chômage, au faible niveau de l'éducation ainsi qu'à la marginalisation des jeunes en matière politique.

Classe ouvrière

Il a appelé, par ailleurs, a adopter les recommandations de l'OAT afin de réduire les déséquilibres dans la région arabe, sous l'effet des conséquences de la mondialisation et de la crise économique internationale, soulignant la nécessité d'intensifier les actions du monde syndical arabe à travers la Fédération Internationale des Syndicats Arabes.
D'autre part, le directeur de l'OAT, Ahmed Lokman, a souligné l'importance de cette réunion tenue sous des événements observés dans certains pays arabes, ajoutant que ces événements ne sont que le résultat de l'impact de la crise financière et économique mondiale sur les masses populaires.
Il a, par la suite, invité le Secrétaire général de la Fédération internationale des syndicats arabes, Rajab Maatouk, à poursuivre les efforts afin de soutenir l'action syndicale à travers l'amélioration des conditions de la classe ouvrière, mettant l'accent sur le soutien de l'Union des causes du monde arabe notamment celles de la Palestine, du Liban, de l'Irak, du Soudan et de la Somalie.
Pour sa part, le Secrétaire général de l'Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik, a souligné la nécessité d'intensifier les actions et la lutte dans le cadre de la Fédération internationale des syndicats arabes, afin de construire un nouvel avenir arabe qui met un terme à la division et à la dépendance. Organisée par la Fédération marocaine du travail, cette rencontre, qui a pris fin hier, vendredi, courant, mettra la lumière sur la situation politique et économique dans le monde arabe et sur la détérioration des conditions de la classe ouvrière arabe. La Confédération internationale des syndicats des travailleurs arabes est basée à Damas (Syrie) et regroupe les organisations syndicales de pays arabes.

samedi 29 janvier 2011

L'Afrique du nord parmi les champions du monde en termes de...chômage

L’Afrique du Nord tout comme les autres régions du monde a été au cœur de l’analyse sur la les tendances du marché mondial de l’emploi réalisée par le Bureau International du Travail et publiée récemment dans son rapport annuel. La région affiche un des taux de chômage les plus élevés au monde et le Maroc ne fait pas exception.


Le Bureau international du travail (BIT) a récemment publié son rapport annuel intitulé : Les Tendances mondiales de l’emploi : le défi d’une reprise de l’emploi. Il donne les dernières estimations mondiales et régionales de l’emploi et du chômage. En prenant en considération les tendances et des prévisions macroéconomiques, les rapports Tendances mondiales de l’emploi passent en revue les perspectives qui se profilent à court terme pour les marchés du travail à travers le monde.

Premier enseignement : la reprise sur les marchés de l’emploi est très hétérogène, un chômage élevé persistant et un découragement des pays développés, avec parallèlement une « hausse de l’emploi et un nombre très élevé de travailleurs pauvres et de travailleurs occupant des emplois vulnérables dans les pays en développement ». Une reprise de l'activité au niveau mondial est à noter; certains indicateurs comme le PIB mondial, la consommation et les marchés boursieurs ont enregistré des hausses en 2010, « dépassant les niveaux d’avant crise ». En même temps, le rapport indique qu'en 2010, «, 205 millions de personnes étaient au chômage dans le monde, soit un taux global de 6,2%, contre 6,3% en 2009 et 5,6% en 2007 juste avant que la crise mondiale n’éclate. Le BIT prévoit en 2011, un taux mondial de chômage de 6,1%, donc 203,3 millions de chômeurs dans le monde. »
La situation en Afrique du Nord
L’analyse de la situation en Afrique du nord fait ressortir une légère augmentation du PIB régional de 3.5% (avec 2.4 en Lybie et 4.9% au Maroc) due à une forte exportation du pétrole et la croissance du tourisme en Egypte, Tunisie et Maroc.
En dépit de cette évolution, le taux de chômage de la région, considéré aujourd’hui comme un des plus élevés dans le monde est pratiquement resté tel quel avec 9,9% en 2009 et 9,8% en 2010. Seul le Moyen Orient dépasse l'Afrique du nord, avec 10,3% de chômage estimé pour 2010. Les cas des jeunes et des femmes sont les plus alarmants. Le taux de femmes au chômage en 2010 est estimé à 15% et celui des hommes à 7,8%, tandis que celui de jeunes est à 23,6%. Par ailleurs le secteur informel très prononcé accroît considérablement l’emploi vulnérable.
En outre, le secteur agricole reste jusqu’ici la carte principale jouée par les gouvernements de la région pour la création de l’emploi. Mais ceci reste l’apanage d’une minorité, car la plupart des jeunes ayant reçu des formations, ont construit des profils différents.
Les prévisions affichent une croissance économique de 5,9% en 2011, car les exportateurs de pétrole prévoient une augmentation de la demande, ce qui améliorerait la balance extérieure des pays.
Le Maroc dans tout ça
Bien que le pays de Mohammed VI enregistre la croissance du PIB la plus élevée au Maghreb (4,9% en 2010), la question de l’emploi reste une préoccupation sociale majeure. Estimé à 9,1 en 2009, le taux de chômage est passé en 2010 à 9,8% en 2010. Cette évolution nationale a totalement suivi celle de la région qui elle aussi de 9,8%. Selon le Haut Commissariat au Plan, en 2009, le taux de chômage chez les jeunes de 15 à 24 ans était de 17,9% et de l’ordre de 12,7% chez les jeunes de 25 à 34 ans.
A situation « extrême », solution « extrême » ?
En réponse à l’état du marché marocain de l’emploi, Abbas El Fassi, Premier ministre marocainn, a institué un quota de 10% pour les diplômés chômeurs au niveau du recrutement dans l’administration publique en 2011 et 2012, soit 1880 emplois cette année.
Mais cela n'est qu'une mesure qui devra être suivie d'autres qui aideraient à restructurer en profondeur le marché du travail. Un des enseignements du rapport de l'OIT pour la région de l'Afrique du nord est que la productivité n'augmente pas assez pour permettre une augmentation importante de salaires ou encore l'expansion des systèmes de protection sociale. Une vérité aussi pour le Maroc.

vendredi 28 janvier 2011

Arrêtez...

      
Arrêtez le mal avant qu'il n'existe,calmez le désordre avant qu'il s'eclate

dimanche 23 janvier 2011

1880 postes à des jeunes diplômés-chômeurs : Le Maroc a-t-il retenu les leçons de la révolution tunisienne?


Décidément au Maghreb, la création d’emplois semble être la nouvelle trouvaille des politiques pour contenir les frustrations de jeunes qui pataugent dans le chômage. L’ex président Ben Ali, avant d’être déchu par la révolution du jasmin, pensait dissuader les manifestants en leur annonçant la création de 300 000 emplois. Une décision qui était tombée dans l’oreille de sourds, tant elle semblait irréaliste. Des jeunes tunisiens qui étaient animés d’une seule volonté ; le bouter hors du pouvoir.
Ne pas se laisser entraîner dans une logique similaire qu'en Tunisie et prévenir toute contagion, on pourrait  ainsi résumer  l'annonce de la nouvelle décision du Premier ministre marocain. En effet, après avoir rencontré les représentants des diplômés chômeurs, Abbas El Fassi a décidé d’instaurer un quota de 10% pour eux au niveau des recrutements dans l’administration publique en 2011 et 2012. Ce qui reviendrait à leur octroyer 1880 emplois cette année, révèle la Vie éco dans son édition de ce vendredi. En posant cet acte, le chef du gouvernement use de son pouvoir discrétionaire et prend le contrepied de la législation sur la fonction publique ; une loi qui stipulait que le concours est la condition sine qua non  pour  tout prétendant à un poste au niveau de l’administration. 
D’ailleurs pour accélérer la procédure, le Premier ministre a envoyé des correspondances à bon nombre de départements tels que : la justice, l’enseignement, l’intérieur et l’administration pénitentiaire pour leur demander d’intégrer ces jeunes dans leur staff. Cette décision qui primerait sur l’intérêt général au détriment de la loi, sonne aussi comme une réponse aux nombreuses manifestations des chômeurs. Les sit-in réguliers de diplômés sans emplois devant le Parlement à Rabat font en effet de plus en plus partie du décor urbain.
Il faut cependant reconnaître que la mesure n'est pas nouvelle au Maroc. L'année passée, le Premier ministre avait déjà fait bénéficier de cette dérogation à 1265 diplômés-chômeurs. Ainsi, si l'a mesure n'a rien d'extraordinaire, le timing n'en est pas moins anodin. Depuis que Ben Ali s'est enfui de Tunisie, le monde a les yeux rivés sur le Maghreb et le monde arabe. La thèse de l'effet domino a fait le tour de la presse internationale. Pour contrer les effets de contagion, il faut du concret, et voilà que le Premier ministre a pu en faire l'annonce.
La situation actuelle des jeunes chômeurs marocains, même si elle n’a rien à envier au calvaire de leurs homologues tunisien (un diplôme sur trois sans emploi), n’en n’est pas moins précaire. Selon le Haut Commissariat au Plan, en 2009 le taux de chomage chez les jeunes de 15-24 ans est de 17,9% et il est de l'ordre de 12,7% chez les jeunes de 25-34 ans. 
Après donc la baisse des prix des denrées de première nécessité dans beaucoup de pays au Maghreb et l’octroi d’indemnités aux chômeurs en Algérie, les offres d’emploi semblent être à l’heure au Maroc.

mercredi 19 janvier 2011

Souffrance Morale


VIVRE LE CHÔMAGE...FAIT MAL
IL PROVOQUE UNE HANTE DE VIVRE
IL PROVOQUE UNE ENVIE DE SE FOUTRE EN L'AIR
VIVRE LE CHÔMAGE...FAIT SOUFFRIR LE MORAL
C'EST TOMBER DU HAUT ET SA FAIT SI MAL
C'EST SENTIR LA PEUR,L'INQUIETUDE
VIVRE LE CHÔMAGE...C'EST MOURIR EN DOUCEUR

Nadia DERBALI
Du groupe ALMOSTAKBAL

vendredi 14 janvier 2011

Promesse à nos famiilles

         PROMESSE A NOS FAMILLES


           " TRAVAIL OU LA MORT"

jeudi 6 janvier 2011

La régionalisation et l’insertion des cadres supérieurs en chômage


    La stratégie de la régionalisation élargie a été favorablement accueillie par toutes les composantes nationales et par la Communauté internationale, vis-à-vis de laquelle le Maroc a pris des engagements pour doter les provinces sahariennes d’une grande autonomie dans un premier temps. Les autres régions du pays connaîtront quant à elles, un autre modèle de régionalisation sans atteindre l’autonomie.


   Le discours du 3 Janvier 2010 a bien défini les principes fondamentaux de cette régionalisation. La commission consultative mise en place, a été chargée de proposer une réflexion sur la conception d’une régionalisation sous la souveraineté nationale, vu les expériences cumulées par le Maroc en la matière. Toutefois, si ce projet va englober toutes les régions du pays lesquelles jouiront de prérogatives limitées, la question est de savoir :

  -Quel en serait l’impact de cette régionalisation élargie sur l’insertion des cadres supérieurs en chômage ?

  -La décentralisation et le découpage administratif permettront-ils l’éradication du chômage et la gestion de ces compétences ?

   En attendant la mise sur pied de cette régionalisation, il est impératif de revoir le problème des inégalités dans le secteur de l’emploi. A cet effet, le Gouvernement doit relever ce défit et tenir compte de la situation dégradante dans laquelle se trouvent des centaines de diplômés chômeurs qui aspirent profondément à la concrétisation de ce projet au niveau national et régional en les impliquant dans la gestion des affaires locales.
                                                                                 
                                                                                   Par Nadia DERBALI
                                                                                   du Groupe Al Moustakbal

mardi 4 janvier 2011

Participation du groupe Almoustakbal au sit_in populaire à Rabat pour soutenir la résistance du peuple de jerusalem et la palestine

Groupe Almoustakbal des cadres supérieurs en chômage a participé au sit-in populaire à Rabat pour protester contre l'intensification des destructions de maisons palestiniennes à Jérusalem-Est au cours de ces derniers mois et en ce début d'année.