jeudi 3 février 2011

Reportage : Diplômés-chômeurs : travailler ou mourir !

.

Reportage : Diplômés-chômeurs : travailler ou mourir !


Pourtant, c’est l’espoir qui les a fait venir de toutes les régions du royaume en quête d’une affectation aux différents secteurs publics. Samir a quitté sa famille à Oujda pour rallier le groupe «Al Moustaqbal» dont il est actuellement le secrétaire général. «J’ai obtenu mon DESA en biochimie et entamé ma thèse de doctorat. Mais peu de temps après, j’ai dû laisser tomber ma thèse pour venir à Rabat. J’ai besoin d’un travail plus que d’une recherche», dit-il avec amertume. La présence et la participation effective aux manifestations est une contrainte dont les inscrits doivent s’acquitter. Et pour cause, des absences répétitives peut leur valoir d’être rayés de la liste des demandeurs d’emploi qui est soigneusement mise à jour par les coordonnateurs des groupes et remise à la Primature en vue d’un recrutement dans la fonction publique.
«Des camarades à moi de la même spécialité ont intégré le ministère de la Santé. Je ne sais pas si j’aurais la même chance», se demande Samir. Et de préciser que le critère de l’âge et de l’ancienneté du diplôme comptent énormément dans l’embauche.
La lueur d’espoir
Avec son DESA obtenu en 2004 et sa trentaine affichée, Samir espère bientôt intégrer une administration. «La Primature nous a promis, lors d’une réunion fin janvier, de nous présenter, le 10 février prochain, des solutions pour nous sortir de cette impasse. On connaîtra, à l’occasion, le nombre de postes consacrés aux diplômés chômeurs. C’est une urgence, car l’écrasante majorité d’entre nous est obligée de se débrouiller pour vivre au jour le jour. Certains s’improvisent vendeurs ambulants dans l’ancienne médina de Rabat et dans les souks, d’autres, plus chanceux, donnent des cours de soutien d’une manière discontinue. Nos conditions de vie à tous sont misérables», se lamente le secrétaire général du groupe «Al Moustaqbal». Et de poursuivre : «Nous devons économiser le peu que nous avons pour louer des petites chambres que nous partageons à trois ou quatre. Plusieurs d’entre nous n’ont même pas dix dirhams en poche et n’arrivent plus à s’acquitter de leur contribution mensuelle à la caisse». Ces caisses sont pourtant essentielles pour la bonne marche de ces groupes. Elles sont utilisées en cas d’urgence lorsque des membres des groupes se retrouvent à l’hôpital (pour des fractures, la plupart du temps) après de violents affrontement avec la police.
«La pression donne de bons résultats. Après en moyenne un à deux ans de militantisme dans ces groupes, on aboutit à un recrutement dans la fonction publique», assure Hicham, en connaissance de cause. Ainsi, 1.132 manifestants sont devenus fonctionnaires de l’Etat en 2009. Cette année, on leur accorderait 1.880 postes. «J’espère qu’on nous proposera une intégration globale. Dans mon groupe Al Ittihad, qui comptait 315 diplômés, on a pris l’an dernier près de 150 membres. Tandis que le reste a eu l’effet d’un choc. Nous nous sommes senti exclus !», confie Abdelwahed El Bouidiri, titulaire d’un DESA en sciences politiques. Pour ce dernier et pour les autres aussi, si la rencontre du 10 février aboutit à une déception, il faudra s’attendre au pire. «Ce sera la catastrophe ! Après avoir constaté la volonté affichée du gouvernement pour le dialogue, nous avons maintenu le calme depuis ces deux dernières semaines...Suitehttp://www.lesoir-echos.com/2011/02/03/reportage-diplomes-chomeurs%E2%80%89-travailler-ou-mourir%E2%80%89/

1 commentaire:

  1. Comme l'indique la déclaration universelle des droits de l'homme adoptée par l°Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948 à Paris au Palais de Chaillot par la résolution 211.Elle précise les droits humains fondamentaux.
    Ainsi convaincu jusqu'à la mort de son droit, le groupe ALmostakabla revendique avec amertime son droit à un travail équitable et satisfaisant? Nous avons promis les familles, le travail ou la mort.
    Ainsi le gouvernement Maroacin et invité à réaliser ses promesses pour éviter toutes sortes d'affrontements avec les diplômés chomeurs, nous invitons aussi toutes les forces de la socièté civile pour faire un signe de compréhension des revendications des différents groupes, et faire pression sur le gouvernemt pour réaliser nos revendications dans les plus brefs délais.

    RépondreSupprimer